La rupture, ça fait mal ; pas besoin d'être un scientifique pour savoir ça.
Mais pour ceux qui en douteraient encore, des chercheurs viennent de publier un article dans le
Journal of Neurophysiology.
Le propos est simple : il existe une ressemblance très nettre entre ce
que l'on ressent lors d'un rejet amoureux et les effets d'une addiction à
la drogue.
Les chercheurs rapprochent plus précisément la douleur qui suit la
rupture au besoin extrême de cocaïne. Ils expliquent pourquoi nos
actions et sentiments après un rejet amoureux sont parfois difficiles à
contrôler et peuvent mener aux mêmes résultats extrêmes : harcèlement,
meurtre, suicide, dépression...
«
Le rejet amoureux est une cause majeure de suicides et dépressions. Nous
savions très peu de choses dessus. Comprendre les systèmes neuraux
impliqués est extrêmement important pour avancer nos connaissances
basiques de l'amour romantique intense en général, et des réponses au
rejet en particulier. » [Science Daily]
L'étude a été réalisée au moyen d'un
"petit exercice" après que quinze étudiants masculins et féminins
hétérosexuels récemment célibataires et toujours intensément amoureux de
leur ancien partenaire aient fournit une photographie de l'ancien amour
de leur vie aux scientifiques.
Branchés sur un appareil d'imagerie par
résonnance magnétique fonctionnelle, les étudiants ont dû observer cette
photo avant d'effectuer un exercice de mathématiques pour se changer
les idées, puis de regarder la photographie d'une autre personne de leur
entourage, et de recommencer l'exercice de mathématiques.
Tout ça, cinq fois de suite (excusez du peu).
Les chercheurs se sont alors aperçus que les zones du cerveau stimulées
par la photographie d'un être aimé sont celles qui contrôlent la
motivation et la récompense ; les mêmes qui sont normalement associée à
l'addiction et au besoin intense de drogue, et celle associée à la
détresse et à la douleur physique.
En guise de consolation : on constate que plus le temps passe, moins la
zone du cerveau liée au sentiment d'attachement est stimulée en
regardant la photo. Bref, pour guérir d'une peine de coeur, on n'a pas
encore trouvé mieux que de laisser faire le temps... et de se changer
les idées !