Benjamin Castaldi (TvMag) "J'aime la pression qu'engendrent les grosses émissions comme Secret Story ou You can Dance, je suis serein quant à l'audience"

Patrick Cabannes (TV Mag) : Benjamin Castaldi sur NT1, c'est surprenant...
Benjamin Castaldi : Pourquoi ? J'ai toujours cru aux chaînes de la TNT, qui occupent aujourd'hui une vraie place dans le PAF. Je suis très fier de participer à cette aventure avec un programme tel que You Can Dance.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Allez-vous mettre le feu au dancefloor ?
Benjamin Castaldi : Sûrement pas, je danse comme un paquet de biscottes ! Le feu, ce sont les candidats qui vont le mettre. Ils sont vraiment très performants.

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Patrick Cabannes (TV Mag) : NT1 joue gros avec ce programme. Avez-vous la pression ?
Benjamin Castaldi : Pas plus qu'avec Secret Story. J'aime la pression qu'engendrent ces grosses émissions. Depuis le temps, j'ai l'habitude. Quant à l'audience, je suis serein.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Êtes-vous déçu par les audiences de La Roue de la fortune ?
Benjamin Castaldi : Non. Nous sommes satisfaits, car elles sont au-dessus de la moyenne de la case. En face, Motus et Les z'amours occupent le terrain depuis vingt ans. On ne peut pas changer les habitudes des téléspectateurs en un rien de temps...

Patrick Cabannes (TV Mag) : Votre nom a circulé pour animer The Voice. Finalement, c'est Nikos qui s'y colle. Déçu ?
Benjamin Castaldi : J'étais effectivement candidat à la candidature, mais Nikos est plus proche que moi des artistes et des chanteurs. Et puis, franchement, enchaîner The Voice et Secret Story, ce n'était pas évident. Aucune déception, donc !

Patrick Cabannes (TV Mag) : Vous avez introduit la téléréalité en France. Des regrets ?
Benjamin Castaldi : Aucun. Ça a été un énorme événement auquel je suis fier d'avoir participé : avec un peu de chance, on se souviendra dans quatre-vingt-dix ans que Benjamin Castaldi a lancé le genre en France. Ce n'est pas si mal de passer à la postérité de son vivant. (Rires.)

Patrick Cabannes (TV Mag) : Aujourd'hui, quel regard portez-vous sur ce genre télévisuel ?
Benjamin Castaldi : Il n'a rien de dégradant, comme je peux le lire ici ou là. Il fait partie de l'histoire de la télévision.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Il y a quelques victimes, comme Loana. Est-ce un genre destructeur ?
Benjamin Castaldi : Non, ce n'est pas la téléréalité, mais la célébrité. On pourrait aussi dire le cinéma a tué Marilyn Monroe ; la musique, Kurt Kobain... La célébrité a été difficile à vivre pour certains. Et celle qu'impose la téléréalité est plus soudaine...

Patrick Cabannes (TV Mag) : Les candidats sont-ils assez entourés ?
Benjamin Castaldi : Il n'y a aucun problème. Et il n'y a plus de naïveté. Et, par ailleurs, on fait très attention, moi le premier.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Êtes-vous toujours en contact avec d'anciens participants ?
Benjamin Castaldi : Non. Je les vois comme des candidats, nos rapports s'arrêtent là ! Toutefois, j'ai une relation spéciale avec ceux du premier Loft : on fait partie de la même histoire.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Quelles émissions aimeriez-vous animer ?
Benjamin Castaldi : Celles que j'anime ! Je n'en ai pas honte. J'adore le divertissement et le grand barnum et j'ai la chance d'en animer. Je me fiche qu'on me traite d'inculte. À ceux-là, je donne rendez-vous au bac à sable !

Patrick Cabannes (TV Mag) : Et si demain tout s'arrêtait...
Benjamin Castaldi : À la télé, on a tous une date de péremption, mais on ne la connaît pas... Un jour, on dira que je suis trop vieux, qu'il faut me remplacer. C'est inéluctable.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Certains vous reprochent votre côté bling-bling...
Benjamin Castaldi : Si, donner, c'est être bling-bling, alors je veux bien l'être. Pour le reste, ça fait partie des légendes urbaines. En France, on n'aime pas la réussite : c'est tout de suite suspect. Je gagne bien ma vie, mais je n'ai rien à me reprocher. Je n'éprouve pas non plus le besoin de l'étaler. Ni de faire savoir mon investissement pour telle ou telle cause.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Vous vous êtes exposé à une époque, le regrettez-vous ?
Benjamin Castaldi : J'ai voulu suivre l'exemple de mes grands-parents pour qui il était important de donner une partie d'eux-mêmes à leur public. À plusieurs reprises, ils me l'ont dit. En voulant suivre leurs conseils, je me suis brûlé les ailes. Désormais, ma devise c'est : « Pour vivre heureux, vivons cachés ». Aujourd'hui, je suis heureux, loin de Paris avec ma famille, mes chevaux, mes chiens...

Patrick Cabannes (TV Mag) : Et votre femme, avec qui vous vous faites très discret, d'ailleurs...
Benjamin Castaldi : C'est la meilleure façon de nous protéger. Nous ne vivons pas pour autant reclus. Le cercle s'est simplement resserré aux amis. Ils ne sont pas très nombreux et nous sommes sûrs qu'il n'y en a pas un prêt à dégainer son smartphone pour prendre des photos et les publier sur Internet ! (Sourire.)

Patrick Cabannes (TV Mag) : Cette pression a-t-elle causé votre séparation d'avec Flavie Flament ?
Benjamin Castaldi : Je ne fais plus de commentaires sur ce sujet.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Vous vivez pleinement le bonheur d'une famille recomposée...
Benjamin Castaldi : Elle est plutôt décomposée. (Rires.) Mais, quand nous sommes tous réunis, on passe des moments formidables.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Comment vos enfants vivent-ils cette situation ?
Benjamin Castaldi : Comme tous les enfants de divorcés. Comme moi-même je l'ai vécue. Il me manquera toujours quelque chose : le souvenir de mon père et de ma mère ensemble. Mes enfants ont certainement ce manque, sauf peut-être Julien [qu'il a eu avec sa première femme]. C'est pour cette raison que je leur consacre tout mon temps quand ils sont à la maison.

Patrick Cabannes (TV Mag) : Comment vivent-ils votre popularité ?
Benjamin Castaldi : Ça ne doit pas être tous les jours facile, surtout le lendemain des Guignols, qui ne me ratent pas, ou après la lecture de certains articles qui me font passer pour un débile. Heureusement, ils arrivent à relativiser... Tout comme moi.

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