Besançon: Le jeune preneur d'otage voulait «en finir avec la vie»

Il n'a donné aucune explication sur son geste, «à part le fait qu'il (voulait) en finir avec la vie», a déclaré à Reuters Thomas Hirth, substitut du procureur chargé des mineurs.

«Il espérait surtout qu'on lui donne une arme»

«Il n'y a pas eu de violence physique envers les enfants, ni envers les institutrices», a-t-il poursuivi, confirmant ce qu'avait déclaré la veille Nathalie Roffet, l'enseignante retenue. «Il espérait surtout qu'on lui donne une arme», a conclu le substitut du procureur.

La garde à vue du jeune homme a été prolongée de 24h. Il devrait être mis en examen mercredi pour séquestration avec libération avant le 7e jour et intrusion avec armes dans un établissement scolaire. La première infraction, la plus grave, est passible de 10 ans de prison, cinq ans si l'excuse de minorité est retenue.

La nature des armes en sa possession, qui pourraient être de grands couteaux au caractère plus décoratif que guerrier, n'a pas encore été précisément déterminée.

«Cette nuit a été difficile»

Cet adolescent du quartier de la Planoise n'a aucun antécédent judiciaire mais l'enquête devra dire s'il était suivi sur le plan psychologique. «Il y a des troubles psychologiques, a priori. Il n'est pas très, très bien dans sa peau», a indiqué Thomas Hirth. Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon, avait indiqué lundi que le jeune homme dépressif n'avait pas pris son traitement ces derniers jours.

Ses parents étant séparés, le jeune homme vivait seul avec sa mère et souffre de dépression et de tendances suicidaires depuis qu'il se sait atteint d'une maladie digestive, affirme RTL.