Les médecins indiens mettent au monde un bébé cyclope

Les médecins d'une petite ville indienne ont donné naissance la semaine dernière à un bébé cyclope dont le visage était également dépourvu d'orifice nasal, lit-on sur AOL News.

Diagnostic trop tardif
Cet accouchement, réalisé par césarienne, a fait suite à un examen réalisé sur Veena Chavan, une jeune femme enceinte de 32 semaines. Les examens sur le foetus avaient révélé une hydrocéphalie (augmentation anormale des espaces contenant le liquide céphalo-rachidien) chez le bébé. Face à ces résultats, les médecins avaient cependant dû abandonner une éventuelle chirurgie intra-utérine en raison de l'avancement de la grossesse.

A la naissance, le bébé souffrait d'holoproencéphalie (malformation cérébrale qui empêche la séparation du cerveau en deux hémisphères, ndlr) dans une forme sévère, à savoir qu'elle était très manifeste, le nourrisson n'étant pourvu que d'un oeil au centre du visage et totalement dépourvu de nez.

Survie limitée
Les enfants naissent rarement avec cette maladie et elle est souvent détectée très tôt lors des échographies de contrôle. Généralement, le foetus décède au cours du premier ou du second trimestre de grossesse. S'il arrive à terme, il ne survit souvent que quelques mois, voire quelques jours. Le bébé de Veena Chavan, lui, n'aura survécu qu'une journée. La maman a déjà une petite fille de huit ans en parfaite santé et avait fait une fausse couche lors de sa seconde grossesse. Le bébé souffrant de cyclopisme était le fruit de la troisième grossesse de Veena Chavan.

Des rapports font état d'un autre cas similaire en Inde, une petite fille née en 2006 avec un seul oeil. Ses parents auraient pu la ramener à la maison mais nul ne sait si elle a survécu plus longtemps à son handicap.

Causes
Quant aux causes de cette maladie que beaucoup croient à tort être un mythe, il apparaît que la consanguinité en augmenterait les risques, de même qu'un important diabète (non-encadré) ou un alcoolisme chez la maman. Il convient néanmoins de rappeler que de tels cas sont particulièrement rares, et que dans nos régions, les femmes enceintes sont suffisamment médicalement supervisées pour ne pas avoir à s'inquiéter.