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 Pluging Génération / Secret Story "nous sommes dans un jeu !"

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MessageSujet: Pluging Génération / Secret Story "nous sommes dans un jeu !"   Pluging Génération / Secret Story "nous sommes dans un jeu !" Icon_minitime1Ven 22 Juin 2012 - 12:57

PluginGeneration / Kévin, Capucine, Caroline, Fanny, Alexandre, Julien, Virginie, Emilie, Audrey, Thomas et j’en passe, vont avoir trois mois (pour certains beaucoup moins) pour découvrir les secrets des autres participants et ainsi remporter leur cagnotte et peut-être même Secret Story. Pour un technocrate communicationnel comme moi, cette émission est une véritable mine d’or… Le dispositif du jeu tourne presque uniquement autour du caché/dévoilé, du panoptisme du « je te vois, tu me vois ». La Joconde, dont on sait que l’une des réussites de Léonard de Vinci repose dans cette sensation de se sentir constamment observé, est présente sur presque tous les murs de la maison, comme l’œil panoptique de Bentham. Il y a aussi cette « boîte » au milieu du jardin où sont placés trois participants (Audrey, Midou et Emilie) qui peuvent regarder tout ce qui se déroule dans la maison à l’insu des autres participants grâce à une vitre sans teints, un peu comme dans les focus groups en études qualitatives.

Mais au delà de tout ca, ce qui est intéressant dans ce processus, c’est d’étudier la mise en scène, la scénarisation, le dispositif à l’œuvre, ainsi que le comportement des participants, leurs réactions face au dispositif, les manipulations, les soupçons, les doutes, la drague, la séduction, les crises de nerf, les cris, les larmes, etc. Et de constater que toutes ces émotions sont placées sous le couvert du « jeu ». Secret Story se vend comme un processus de ludification de la vie en société. Fonctionnant sur le processus de l’émission d’enfermement, Secret Story se veut véritablement « le jeu de la vie ». Si Nintendo avait poussé le vice en en faisant son slogan pour le lancement de la Game Cube « la vie est un jeu », Endemol pousse plus loin la logique en mettant en scène une émission de télé réalité et les relations sociales comme de la pure fiction. On regarde à présent Secret Story comme s’il s’agissait d’une série américaine quelconque. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si La Voix féminine qui résume chaque « quotidienne » ressemble étrangement à celle de la narratrice de Desperate Housewives. Ou que le générique présente les participants comme un Comics ou un Manga, mythifiés dans des postures de héros de l’Olympe ou de super-héros à la Marvel ou DC Comics. Secret Story, ce n’est plus de la télé réalité, c’est de la fiction, c'est du story-telling, c’est une série dont les émissions successives sont affublées du terme « saison » comme s’il s’agissait bien d’une fiction sérielle à part entière et non plus de télé réalité. Attendez-vous à voir fleurir des dvd Secret Story Saison 6 dans le rayon « séries » de votre Fnac. Et pourtant on nous fait croire que les participants jouent, alors qu'ils ne jouent pas, à la différence d'un Money Drop ou d'un Question pour Champion. Mais l'ambiguité est là, entre fiction, jeu et réalité.

Si les américains sont les spécialistes de la scénarisation à l’extrême des émissions TV (Pimp my ride, Human wrecking balls), TF1 a réussi un grand coup en faisant passer Secret Story pour de la pure fiction sérielle. La maison coupée du monde, le dispositif de l’émission, les missions, persuadent en effet les candidats, qu’ils sont dans un « jeu » et non dans la vie réelle. On appelle ça un processus de distanciation représentationnel. Cette distanciation symbolique est évidemment un leurre, faisant croire à des interactions sociales qui seraient purement ludiques et distanciées. Coupés de toutes connexions spatio-temporelles, les joueurs se croient « ailleurs ». Or cet ailleurs n’existe pas, il est ici et il est aussi dans Secret Story. Le principe du « nous sommes dans un jeu » est évidemment un faux paradigme. Il incarne plutôt une distanciation psychologique obligatoire pour tout joueur qui veut « survivre » dans l’aventure. Se construire un carcan ludique pour éviter d’avoir à faire face aux émotions qui reprennent forcément le dessus. Julien, celui que l’on a surnommé « le manipulateur » a par ailleurs bien compris le concept et revendique au maximum « le jeu ». Il est capable de « faire ami-ami » avec un groupe puis de nominer certains d’entre eux (en gros les mettre sur la sellette) dans leur dos, pour ensuite confier à la caméra dans le « confessionnal » qu’il a réussi à leur « retourner le cerveau » et montrer « qu’ils étaient là chacun pour leur gueule ». La fiction, du latin « fingere » traduit bien l’idée qu’il faut « faire semblant », et c’est bien en faisant semblant, en cachant ses émotions ou en se persuadant du « jeu » que l’on peut réussir à s’éloigner psychologiquement de la réalité des interactions sociales. Ce que tente de faire Julien.

Mais la scénarisation par la fiction est évidemment à double tranchant, car ce ne sont pas des acteurs qui suivent un scénario préconstruit et ficelé quotidiennement comme le serait une série, mais bien de « vrais gens » filmés non-stop dans une maison fermée et coupée du monde. Le dispositif ainsi formulé entraine forcément de profonds malentendus mais aussi des déçus, ceux qui « n’ont pas réussi à jouer » pendant « l’aventure ». Les plus aficionados d’entre vous savent que chaque saison est rythmée par son lot d’abandons. Cette année deux candidats ont déjà renoncé à poursuivre, Marie et Mathieu, expliquant à la caméra qu’ils n’ont pas réussi à s’intégrer et que pour bien s’intégrer, il faut jouer…. Or comment peut-on « jouer » quand il s’agit de vraies relations et souvent de vraies émotions qui se créent et se tissent quotidiennement au cours du jeu ? Les missions et autres nominations poussent les joueurs dans leurs retranchements. Eux mêmes se persuadent à longueur de journée « qu’il s’agit d’un jeu ». Phrase qui ressort à chaque colère dans un couple, à chaque larme d’un participant. Ils essayent de s’auto-persuader que ce qu’il se passe dans la maison ce n’est pas la réalité, que c’est « un jeu » et que les émotions sont donc « amplifiées » (selon leurs propres termes). Pourtant, on sent bien que le procédé est ambigu : comment vivre à longueur de journée avec quelqu’un sans éprouver des sentiments de haine, d’attirance, de confiance ? Comment se persuader que « c’est un jeu » ? Même s’ils clament tous être « là pour jouer », la réalité est tout autre. En témoigne le trio de cette année, Kévin-Caroline-Virginie. Le secret de Kévin étant « je vis avec mon ex (Caroline) et ma femme (Virginie) », il est impossible pour lui d’aller vers sa femme, il est donc obligé de faire croire qu’il est célibataire. D’autres filles tentent alors évidemment de le séduire, au grand dam de Virginie qui le lui reproche à chaque fois. Et à Kévin de répondre « mais nous sommes dans un jeu put*in ! Tu me fais quoi là ? ». La distanciation nécessaire est bien souvent trop difficile...

C’est justement cette ambiguïté entre fiction et réalité qui donne tout l’intérêt au jeu pour un spectateur amateur de Secret Story. C’est ce besoin d’observer les réactions de « ces gens » qui vivent dans la Maison des secrets qui nourrit l’imaginaire de l’émission et sa réussite. Cette confrontation psychologique avec les participants, et l’hypertrophisation des relations sociales inhérente au jeu, font aussi que le spectateur participe implicitement à celui-ci. Car l'émission n'est plaisante que dans la mesure où cette entrée dans le jeu, en latin in–lusio, c'est-à-dire illusion, est librement consentie par les spectateurs comme par les joueurs. Le fonctionnement de l'émission ne passe que par l'acceptation du "pacte communicationnel", celui du jeu et de la mise en scène fictionnelle de la réalité. L'acceptation du pacte ludique, c'est-à-dire la reconnaissance par tous que c'est un jeu et que l'on doit s'y comporter comme tel, avec tout ce qui s'en suit, les "mauvais joueurs" ou au contraire les "bons joueurs", est la règle implicite de la réussite d'une émission comme Secret Story. Dans tous les cas, la scénarisation à l'extrême a réussi au moins un pari en terme d'audiences : celui de rendre les spectateurs addicts tout autant que pour une série à grand succès. Toujours est-il qu'on va suivre l'adage de La Voix, "méfions nous des apparences"...
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